Petit paragraphe sur la complexité du truc
Plus concrètement, j’ai fait quelques recherches et je vais essayer de clarifier tout ça pour vous en commençant par le début de la prise de conscience internationale du problème posé par le réchauffement climatique.
1972 : Premier Sommet de la Terre à Stockholm (CNUEH : Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain)
Création du PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
Les Sommets de la Terre sont des réunions des Nations Unies qui se tiennent tous les dix ans.
1982 : Deuxième sommet de la Terre à Nairobi
1988 : Création du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)
1992 : Troisième Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. CNUED : Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le Développement.
Signature de la CNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
Cette convention servira de base aux rencontres annuelles que sont les COP qui représentent dès lors l’organe suprême de décisions sur le changement climatique avec pour but d’imposer des lois internationales « juridiquement contraignante ». Cette convention est signée par des pays membres des Nations Unies (195 signataires en 2015) qui sont également appelés « parties » d’où le nom de « Conférence des Parties » ou « Conference of the Parties » (COP).
Signature du CBD Convention sur la desertification
Signature du CLD Convention sur la biodiversité
Création du GIEC ???? Lien internet sur les rapports du GIEC et les rapports condensés.
1995 : COP 1 à Berlin
1996 : COP 2 à Genève
1997 : COP 3 à Kyoto
Adoption du Protocole de Kyoto
L’un des objectifs principaux est la réduction de 5.2% des GES (Gaz à Effet de Serre) d’ici à 2010, en comparaison avec les émissions de 1990. Chaque pays se voit attribuer des objectifs différents selon son degré d’implication dans le réchauffement climatique. Les USA ne signeront pas le protocole et le Canada en sortira récemment (2012).
Il concerne les 6 principaux GES désignés par les Nations Unies : Le Dioxyde de Carbone (CO2), le Méthane (CH4), l’Oxyde nitrique (N20), les Hydrofluocarbones (HFC), les perfluocarbones (PFC) et les hexafluors de soufre (SF6).
La première phase de mise en action du protocole sera fixée pour la période 2005 -2012.
Pour en savoir plus sur le protocole de Kyoto, cliquez ici.
1998 : COP 4 à Buenos Aires
1999 : COP 5 à Bonn
2000 : COP 6 à Lahaye et COP 6 bis à Bonn
2001 : COP 7 à Marrackech
2002 : COP 8 à New Delhi
2002 : Sommet de la Terre à Johannesburg. SMDD : Sommet Mondial pour le Développement Durable
2003 : COP 9 à Milan
2004 : COP 10 à Buenos Aires
2005 : Entrée en action du protocole de Kyoto
Les COP sont dès lors affublées d’un nouveau terme, celui de CMP qui désigne les réunions post-Kyoto.
COP 11 / CMP 1 à Montréal
2006 : COP 12 / CMP 2 à Nairobi
2007 : COP 13 / CMP 3 à Bali
2008 : COP 14 / CMP 4 à Poznan
2009 : COP 15 / CMP 5 à Copenhague
2010 : COP 16 / CMP 6 à Cancùn
2011 : COP 17 / CMP 7 à Durban
2012 : COP 18 / CMP 8 à Doha
Fin de la première période d’engagement dans le cadre du protocole de Kyoto.
Pas d’accord post-Kyoto
2012 : Sommet de la Terre Rio +20. CNUDD (Conférence des Nations-Unies sur le Développement Durable)
2013 : COP 19 / CMP 9 à Varsovie
2014 : COP 20 / CMP 10 à Lima
2015 : COP 21 / CMP 11 à Paris
Voilà pour la petite chronologie explicative. Ainsi, dans quelques mois aura lieu cette si attendue Conférence des Nations-Unies sur le climat à Paris. Le but de ce rassemblement international est de faire adopter un texte juridiquement contraignant aux 195 parties présentes, dont la finalité sera de contenir les changements climatiques et le réchauffement global de la planète en dessous de 2°C d’ici la fin du siècle.
Ce texte qui, espérons-le, sera ambitieux, prendra le relais de l’ancien protocole de Kyoto et posera les nouvelles bases d’un monde forcé de prendre des mesures d’urgence pour éviter des catastrophes naturelles à répétition et un réchauffement climatique incontrôlable et irréversible qui pourrait dépasser nos capacités d’adaptation biologique.
Pendant deux semaines, du 30 novembre au 11 décembre, les 195 pays signataires de la CNUCC se réuniront pour trouver un accord et valider des textes qui sont en négociations depuis plusieurs années. La COP 20 à Lima, par exemple, a jeté les bases de ces accords qui seront encore modifiés lors de plusieurs réunions des Nations-Unies d’ici la COP 21.
En plus des représentants des 195 parties, qui seront les seuls à pouvoir prendre les décisions, seront invités pour participer au débat et intervenir lors de la réunion plusieurs types d’observateurs comme :
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Les organismes intergouvernementaux (OCDE, OPEP, PNUMA, OMM …)
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Les agences des Nations-Unies dont le GIEC
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Les représentants de la société civile (Entreprises privées, syndicats, peuples indigènes, gouvernements locaux, associations diverses).
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Les ONG
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Les médias
En dehors de cette organisation formelle qui se tiendra au Palais des Congrès du Bourget, de nombreux évènements associatifs et démarches militantes se dérouleront à travers la France, L’Europe et le monde.
Que ce soit avant, pendant ou après la réunion, cette dernière est l’occasion de nous exprimer sur ce que nous ressentons de cet enjeu qu’est le respect de la nature et des peuples. Cette chance formidable nous est donnée de pouvoir manifester notre enthousiasme et nos doutes, nos désirs et nos colères, notre envie de faire bouger les choses pour qu’enfin ceux qui dirigent le Monde, ceux qui ont cette signature au bout de leur stylo, changent définitivement les mentalités, dans le respect de la dignité humaine et des générations à venir.
Comme Alternatiba, comme la marche des suédois, comme de nombreuses autres associations, « Une marche pour l’environnement » s’inscrit dans un mouvement qui milite pour le respect de l’environnement en montrant la réalité des choses et en proposant des alternatives pour réinscrire l’Homme dans une démarche de respect du Vivant.